Kamasutra : Toutes les positions illustrées.
Le Kâmasûtra apporte des informations sur la vie privée dans l'Inde ancienne. Il évoque successivement "les trois buts de la vie", "les conseils de bon sens", "le comportement du citadin(नागरक वृत्त Nâgaraka vritta)", "le choix d'une épouse" (कन्यासम्प्रयुक्त Kanyâsamprayukta), "les devoirs et privilèges de l'épouse" (भर्य अधिकऋक Bharya Adhikarika), "les courtisanes" et "les méthodes occultes" (अउपनिषदिक Aupanishadika) en plus de toutes les pratiques plus directement liées à la sexualité (सम्प्रयोग Samprayoga). Comme tous les textes de l'Inde ancienne, l'ouvrage peut être également lu comme une allégorie de l'union (yoga) au Divin.
Souvent richement illustré de miniatures, il prodigue des conseils de séduction pour une vie harmonieuse dans le couple, notamment au travers de positions sexuelles (bien que les 64 positions aient fait la popularité de l'ouvrage, elles ne constituent toutefois qu'un chapitre du livre à proprement parler), destiné à l'origine à l'aristocratie indienne.
La Jayamangala (जयमन्गल) est un commentaire de l'ouvrage composé par Yashodhara.
Le Kâmasûtra, qui n'est donc pas seulement consacré au sexe, traite également d'un art de vivre qu'une personne cultivée se devait de connaître. Il aborde par exemple l'usage de la musique, la nourriture, les parfums...
À l'origine, le Kâmasûtra était essentiellement destiné aux hommes et aux courtisanes. Cependant, le livre donne aussi des conseils aux femmes et aux couples et indique que les hommes n'étaient pas tenus à la seule relation sexuelle, mais devaient aussi maîtriser les baisers, les caresses, les morsures et les griffures. Il décrit un certain nombre de positions, mais également le comportement à tenir par les partenaires pour laisser ensuite place à leur imagination.2
Les cuillères
Sans doute la position la plus connue des grands amoureux, les cuillères reflètent la complicité du
couple. Les partenaires sont allongés sur le côté, l’homme derrière la femme. La pénétration est douce mais, compte tenu de sa proximité avec sa partenaire, les mouvements de l’homme sont
limités. Il peut en revanche lui embrasser le cou, lui caresser les seins, les hanches, le clitoris, etc. Cette position agréable est idéale pour les rapports matinaux.
Petits plus : Un rapport sensuel et
complice.
Petits
moins : Positionnés l’un derrière l’autre, les partenaires ne peuvent échanger ni regard ni baiser.
L’enclume
Connue des ambitieux, cette position est peu confortable pour la partenaire mais néanmoins très excitante. La femme positionne ses deux jambes en appui sur les épaules de son partenaire, ce qui permet à l’homme de gérer le rythme d’une pénétration extrêmement profonde. La femme en revanche ne dispose pas d’une large marge de manœuvre, elle se laisse faire tout en caressant et en regardant intimement son partenaire.
Petit plus: Les adeptes des sensations vaginales apprécieront !
Petits moins: Cette position nécessite une certaine souplesse pour la femme. Attention à une pénétration trop vigoureuse qui peut faire mal…
L'artilleur
Le principe de cette position est le même que celui du collier de Vénus… Sauf que cette fois, l’homme est à genoux et la femme agrippée à son torse ou à son cou. La pénétration est alors très profonde car dans cette posture, le pénis est bien dans l’axe du vagin. Et le plaisir est presque violent pour les deux partenaires.
Petit plus: Une stimulation intense et une pénétration profonde.
Petits moins: De possibles étirements musculaires ou des crampes chez la femme. Elle peut également souffrir de douleurs vaginales si la pénétration est trop profond
La brouette
Initialement, le couple se met dans la position du loup. Puis la femme lève, l’une après l’autre, ses
jambes (les genoux fléchis). L’homme les maintient à bout de bras en tenant les chevilles de chaque côté, pendant qu’il la pénètre lentement. Une posture stimulante, surtout pour l’homme qui
dirige alors les opérations. Un exercice à réserver aux initiés.
Petit plus : l’excitation que procure cette position originale.
Petit moins : beaucoup d’efforts physiques de la part des deux partenaires.
Le poirier indien
La femme est en appui sur les mains, les bras tendus. L'homme debout derrière elle (idéalement les jambes
stabilisées contre le bord du lit), lui soulève le bassin tandis qu'elle glisse ses jambes sous ses bras pour s’agripper à lui. C’est comme la brouette, mais en plus physique… Il faut en avoir
dans les bras, aussi bien pour la femme que pour l’homme !
Petits plus : Un jeu amoureux qui change de la
routine. Un point de vue excitant pour l’homme.
Petits
moins : Déconseillée aux maladroits, cette position exige une grande souplesse. Difficile de tenir plus de quelques minutes.
Le petit pont
Ames sensibles s’abstenir ! Cette position est pour ceux qui aiment les challenges ! L’homme fait donc le
pont et sa partenaire l’enjambe pour s’empaler doucement sur son sexe dressé. Dans cette posture, des mouvements de rotation sont plus simples à effectuer pour la femme que des
va-et-vient.
Petit plus : Une pose ludique et
insolite.
Petit
moins : Cette position complexe et physique est déconseillée aux hommes qui souffrent d’un mal de dos.
Le lotus renversé
Allongée sur le dos, la femme maintient ses jambes relevées en tenant ses chevilles. Son partenaire se
place alors légèrement sur le côté, appuyé sur son bras ou son avant-bras et, saisissant de l’autre bras les jambes de la femme pour accompagner le mouvement, il la pénètre doucement. Dans cette
position, l’homme gère tout, la femme étant entravée dans ses mouvements.
Petit plus : Une position idéale pour les petits
pénis, dit-on.
Petit
moins : La passivité de la femme dont la posture quelque peu inconfortable limite la gestuelle.
L’union du scorpion
Une position tout à fait aléatoire ! Idéale pour le confort de l’homme mais compliquée pour sa partenaire.
En effet, l’homme est allongé, la femme se met à califourchon au-dessus de lui (comme sur la posture de la balançoire), puis bascule en arrière, le dos contre son torse. Une position originale et
excitante qui laisse une grande liberté à l’homme pour prodiguer des caresses intimes à sa partenaire.
Petit plus : Un contact insolite entre les deux
partenaires.
Petits
moins : La posture des jambes, repliées sur les côtés, peut provoquer des douleurs musculaires chez la femme. Une amplitude de mouvements limitée.
Le cerf en rut
Dans cette position, l’homme est debout derrière la femme. Il la soulève et la pénètre. La femme maintient
ses jambes en l’air ; elle peut aussi les poser sur un support élevé pour avoir un appui. La pénétration est alors très profonde. La proximité des deux bustes crée une certaine complicité entre
les deux partenaires.
Petits plus : Une position excitante et une
pénétration profonde.
Petits
moins : Une position inconfortable et physique, surtout pour l’homme. La femme doit faire preuve de souplesse.
La brouette thaïlandaise
Pour les amateurs de sensations fortes… C’est comme le poirier indien, sauf que cette fois, les jambes de
la femme sont tendues et reposent sur les épaules de son amant. Une position qui demande dextérité et agilité de la part des deux partenaires. L’homme jouit d’une vue excitante sur les formes de
son amante.
Petit plus : On ne peut pas faire plus original. Les
casse-cou apprécieront !
Petit
moins : Une position complexe et physique, difficile à tenir longtemps.
Pour qui? ACROBATIQUE
La levrette
Dans cette position, la femme se met à quatre pattes (sur les coudes, c’est mieux pour les sensations) ;
l’homme est à genoux entre ses cuisses… et la pénétration est profonde. Là, l’homme donne le rythme, stimule les seins et le clitoris de sa partenaire : une excitante domination qui ouvre une
porte aux fantasmes. Sauvage, vous avez dit sauvage ?
Petits plus : Une profonde pénétration qui
intensifie les sensations. Grandes ou petites, minces ou rondes, toutes les femmes sont à leur avantage.
Petit
moins : Pour la femme, une pénétration trop profonde peut être douloureuse.
Le collier de
Vénus
Allongée sur un support élevé (idéalement une table), la femme accroche ses pieds derrière la nuque de son
amant. Celui-ci se tient donc debout face à elle ; il la soulève lentement en la maintenant fermement par les jambes. La femme peut conserver une position en équerre en s’accrochant avec ses
mains au cou de son partenaire ou bien basculer vers l’arrière en prenant appui sur ses mains.
Petits plus : L’excitation est à son comble et la
pénétration profonde.
Petits
moins : La position est difficile à maintenir longtemps.
La pie
L’homme, assis sur une chaise les jambes légèrement écartées, se laisse complètement aller alors que sa
partenaire le chevauche plus ou moins tendrement selon le moment et l’envie. La posture de la femme rend la pénétration profonde par ses coups de reins rapides ou plus lents. Collés l’un contre
l’autre, les amants partagent un moment complice et intense provoqué par des regards ou des baisers échangés.
Petits plus : La femme gère la situation ; un moment
complice.
Petit
moins : La femme doit être un minimum endurante…
Le 69
Le 69 se pratique en général lors des préliminaires et procure aux deux amants une excitation intense. Les
partenaires se placent tête-bêche l’un sur l’autre, ce qui laisse place à l’imagination de chacun. Certains prodigueront à leur partenaire une fellation ou un cunnilingus tandis que d’autres
préfèreront la masturbation. Le 69 est idéal pour exciter et faire durer le plaisir de son partenaire.
Petits plus : La proximité des partenaires et une
excitation intense.
Petit
moins : Pas de regard langoureux échang
. L’Andromaque
Certaines femmes considèrent l’Andromaque, un classique, comme leur position favorite. Sa particularité
est qu’elle laisse à la partenaire une grande liberté et un sentiment de domination sur l’homme. Dans cette posture où la femme est assise à califourchon sur son partenaire, la pénétration est
très profonde mais maîtrisée. Le couple jouit d’une grande intimité pendant l’acte puisque les caresses intimes sont parfaitement réalisables.
Petit plus : l’inversion des rôles traditionnels (la
femme est au-dessus) donne un certain piquant à la relation.
Petit
moins : la femme, à califourchon sur l’homme, peut vite se fatiguer.
L’aigle
Pour les préliminaires (certes, un peu poussés) ou calmer le rythme, c’est la position adéquate. Allongés
sur le côté, les amants se font face. La femme encercle l’homme (bras au cou et cuisses à la taille). Lui replie les jambes entre les cuisses de sa partenaire, l’enlace et la pénètre
lentement.
Petits plus : Baisers, caresses et intense jeu de
regards.
Petit
moins : Pas ou peu de liberté de mouvement.
La charrue
Certains d’entre vous trouveront que la position de la charrue offre des plaisirs nouveaux. En effet, elle
permet une pénétration différente et très agréable. La femme est allongée sur le dos, les fesses calées en bout de lit, et elle enserre entre ses cuisses la taille de son partenaire. Celui-ci est
assis face à elle. La pénétration n’est pas forcément profonde mais engendre un plaisir particulier, ce qui rend également l’acte plus excitant pour les deux amants.
Petit plus : un plaisir nouveau.
Petit
moins : l’homme, assis, est légèrement inconfortable et entravé dans ses mouvements.
L’équerre
C’est probablement l’une des positions les plus sensuelles. L’équerre procure généralement à l’homme une
grande excitation : en tenant fermement le bassin de sa partenaire, il maîtrise totalement le rythme de la pénétration. Particularité : il peut la pratiquer à genoux ou debout selon sa taille et
la hauteur à laquelle est allongée sa partenaire (table, lit, canapé…). La femme, quant à elle, peut, en posant ses jambes sur les épaules de l’homme ou en les ramenant vers elle, accroître la
profondeur de la pénétration.
Petits plus : Le face-à-face favorise les jeux de
regards et autorise quelques caresses. L’homme a une vue plongeante sur le sexe de sa partenaire.
Petit
moins : Quand l’homme est à genoux, la position peut s’avérer inconfortable pour lui.
L’huître
Petit plus : Les deux partenaires jouissent chacun
de voir le plaisir de l’autre.
Petit
moins : La pénétration profonde peut provoquer des douleurs vaginales chez la femme.
L'arbre défendu
Cette position est une variante sportive du 69, amusante et excitante à la fois. Sa posture est originale, l’homme fait le poirier alors que la femme
s’agenouille face à lui. L’arbre défendu est utilisé en préliminaire, la pénétration est exclue, seules les caresses portées sur les zones érogènes comptent, ce qui rend l’acte d’autant plus
excitant. Le contact humain de la position favorise un échange complice des amants.
Petits plus : Une excitation intense, une position originale.
Petit moins : La position ne
peut être tenue longtemps.
L’étreinte du panda
Pénis, vagin… les contraires s’attirent et se complètent. Les amants sont allongés tête-bêche. La femme enlace l’homme (une jambe au-dessus et l’autre en-dessous). Pour se faire pénétrer, elle ondule et rapproche son bassin. Les plus coquins risqueront une caresse sur le périnée de leur partenaire, voire s’aventureront plus loin… Petits plus : Les caresses et l’excitation visuelle. Petits moins : Impossible de s’embrasser. Les mouvements de la femme sont limités.
La tige
Voilà une position rock'n roll ! Première étape : la femme est sur le dos
et remonte les jambes vers le ventre. Deuxième étape : son partenaire est à genoux devant elle, il écarte les jambes. Troisième étape : elle met un pied sur l’avant-bras de son partenaire et
l’autre sur l’épaule opposée. Dernier enchaînement : la pénétration. Attention, le bassin de la femme doit être surélevé : placez un oreiller sous ses fesses.
Petits plus : L’amant a une vue imprenable sur l’intimité de sa partenaire. La pénétration est
profonde.
Petit moins : A défaut d’une bonne condition
physique, la tige est fatigante pour l’homme.
La danse du missionnaire
Pour certains, c’est le missionnaire `amélioré`, partant toujours du même
principe (femme allongée + homme au-dessus d’elle). Nous dirons plutôt que c’est la version sportive. Pendant la pénétration, la partenaire contracte les fesses, soulève et cambre le bassin. Elle
s’adonne à des mouvements circulaires (la danse, donc). Une position qui privilégie l’orgasme masculin.
Petit plus : Il est aisé de s’embrasser et de se caresser.
Petit moins : Le poids de l’homme ainsi que
l’effort fourni dans les mouvements ondulatoires peuvent épuiser sa partenaire.
Le chevauchement
C’est une des positions les plus régulières du Kamasutra, avec le
missionnaire. Le chevauchement est une variante de l’Andromaque. La femme, à genoux, chevauche son partenaire, le buste penché vers l’avant. Lui est allongé sur le dos. Agréable pour les deux
amants, cette position laisse une grande liberté de mouvement à la femme qui mène le jeu de la pénétration. L’homme, quant à lui, peut caresser sa partenaire, lui titiller les seins ou les fesses
et lui stimuler le clitoris.
Petit plus : le face-à-face et la proximité des partenaires permettent les caresses intimes et
les baisers.
Petit moins : la femme peut ressentir des
douleurs aux genoux.
Le crabe
La femme prend ici les opérations en main. Elle chevauche son partenaire,
allongé sur le lit, en lui tournant le dos. Ce faisant, elle bascule en arrière et peut ensuite aller et venir ou onduler du bassin en prenant appui sur ses jambes. L’homme peut, pendant ce
temps, lui caresser la poitrine.
Petit plus : La femme contrôle la profondeur et la vitesse de la pénétration.
Petit moins : En cas de mouvements trop
rapides et incontrôlés, l’homme peut ressentir des douleurs à la verge.